Augmentation
de la fréquence et de l'intensité des inondations et des sécheresses,
régimes pluviométriques imprévisibles, altération des débits des rivières,
dégradation des écosystèmes aquatiques, salinisation des eaux souterraines
côtières induite par l'élévation du niveau de la mer… L'eau est la première
victime du changement climatique et nos sociétés en sont les victimes
collatérales.
Un effort financier massif est nécessaire pour améliorer la gestion des
ressources en eau à l'échelle où les bénéfices tirés du développement des
infrastructures d'eau (verte et grise) et de la planification de
l'adaptation au changement climatique sont les plus importants : l'échelle
des bassins hydrographiques. Les bassins transfrontaliers en particulier
devraient être ciblés par cet effort : environ 40% de la population
mondiale dépendent d’eaux partagées par deux ou plusieurs pays et plus de
90% de la population mondiale vit dans des pays qui partagent des bassins
transfrontaliers.
Pourtant, dans le portefeuille de projets soutenus par les acteurs de la
finance climat, le secteur de l’eau en général tient une place limitée,
loin derrière ceux de l'énergie, de l'agriculture ou de la foresterie. Une
partie du problème tient encore au fait que les bailleurs de fonds n’ont
pas toujours conscience que l'adaptation de ces secteurs (centrales de
refroidissement, irrigation des cultures, limitation de la déforestation et
de la désertification) dépend des ressources en eau. Maintenir un solide
effort de communication et de plaidoyer représente une partie de la
solution.
Mais le cœur du problème semble résider à la fois dans la complexité du
paysage de la finance climat et dans les capacités limitées des acteurs de
l'eau et des organismes de bassin transfrontalier à réaliser un cycle de
préparation de projets climatiques et à accéder aux facilités de
préparation des bailleurs de fonds. Il est nécessaire de renforcer les
capacités de ces acteurs pour préparer des projets « eau » résilients au
climat bien conçus et « bancables », c’est-à-dire susceptibles
d’attirer des financements de la part d'un large éventail de bailleurs
privés et publics de la finance climat.
Ce webinaire se concentrera géographiquement sur (mais sans se limiter à)
l'Afrique et vise à présenter comment les pays, les organismes de bassin et
les donateurs peuvent accélérer l'incubation, le financement et la mise en
œuvre de projets d'adaptation au changement climatique dans les bassins
transfrontaliers.
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